Quand on parle de maladie chronique, on pense aux épreuves à surmonter. On pense aux douleurs, aux maux, aux souffrances. On pense à la recherche de la cause ; investigations infinies, exploration interminable. On imagine l'hôpital, les traitements, les blouses blanches. On imagine l'errance médicale, les recherches infructueuses, les espoirs qui s'éteignent. On imagine le diagnostic, tant attendu, tant redouté.
Et puis voilà, on a trouvé. Enfin ! Oui, quel soulagement. C'est une maladie, mais pour tout vous dire, elle est chronique. Et auto-immune. Non, pas de guérison. Il faut l'accepter maintenant, elle fait partie de vous. Elle vous accompagnera toute votre vie, impossible de s'en défaire.
Mais si je vous disais qu'après mon diagnostic de maladie de Crohn, tout n'a pas été négatif ? Je l'avais attendu tellement longtemps que son arrivée s'est présentée aussi comme un espoir. Celui d'enfin cicatriser, de mettre fin à l'enchaînement d'opérations, de comprendre ce qui m'arrivait depuis deux ans. Parce que le diagnostic arrive avec des traitements envisageables. Dans mon cas, des traitements qui ne guériraient pas mais qui m'aideraient à vivre normalement.
J'ai eu beaucoup de chance, ils ont fait effet rapidement. Ce n'est pas toujours le cas.
Tomber malade, faire face à la trahison de mon corps qui se bat contre lui-même m'aura apporté quelque chose de très précieux : l'écoute de soi. J'ai appris à connaître mon corps, mon ventre, ma digestion. J'ai appris à écouter mes douleurs mais aussi à les comprendre et parfois à les soulager.
Finalement... Je me connais bien mieux depuis que je suis malade.
Comme un besoin d'écrire...
Aujourd'hui, je vous fais part d'une petite partie de mon histoire. Si vous ressentez le besoin d'écrire la vôtre, je vous prête ma plume de biographe.
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